vendredi 24 mai 2013

Hi, hola, hello, bonjour, 你好, buongiorno, Здравствуйте






"Ce serait tellement bien de créer un magazine". Oui mais voilà, le papier, ça coûte cher, alors qu'Internet c'est tellement plus simple.

Alors, à quoi vous attendre? De la musique, de l'actualité, des images, des photos, plein de photos, des critiques, encore de la musique, encore des photos, des looks, des idées, des inspirations.... Et on recommence. 



"It would be nice to create a magazine." Yes but now, paper is expensive, while the Internet is so much easier.

So what to expect? Music, news, pictures, lots of pictures, reviews, more music, outfits, ideas, inspirations .... And once again.


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jeudi 23 mai 2013

Ecoute ça



J'ai pû lire, comme à chaque fois qu'un livre est décliné en film, beaucoup de critiques négatives. Mais pour ma part, j'ai été plus qu'agréablement surprise. J'ai pourtant plutôt tendance à être sévère avec ce genre d'adaptations de chef d’œuvre. Sérieusement, ce film est beau. Gondry a greffé son imaginaire sur celui de Boris Vian, et l'a bien fait. 

(Spoiler Alert) 

L'écume des Jours est un ouvrage déchirant et dramatique. La dégradation du monde de Colin est bel et bien représentée. Le fait, par exemple, que le film s'achève en noir et blanc, montre l'effondrement total de leur univers : les couleurs aussi faiblissent puis disparaissent. Certaines images sont époustoufflantes, comme la danse du Biglemoi : ces couleurs étranges et cette atmosphère nébuleuse se révèlent divines. Le court moment où Colin choisit des fleurs pour sa bien aimée, est divin : la machine pour changer de fleurs est simplement poétique.

J'ai de plus retrouvé tous les petits détails qui m'avaient marquée dans le livre, et c'est très appréciable qu'il y ait autant de répliques prisent directement dans l'oeuvre originale, pour en rester le plus proche possible. 
Dans cette ambiance paranormale, les personnages deviennent de plus en plus humains, et j'ai été saisie par les performances de Gad Elmaleh et Aïssa Maïga. C'est une oeuvre onirique, remplie de presque autant de magie que le livre. 

Dire que l'amour entre Colin et Chloé est sans émotions, pour moi, c'est n'avoir pas bien lu le livre (ou pas du tout). Ces personnages ne sont pas censés être les plus passionnants qui soient, et ne sont pas incroyablement doués pour l'amour : Ils sont naïfs, gênés, presque timides l'un avec l'autre. Chloé, par exemple, représente simplement la beauté, la féminité et la douceur, non le charisme. 

Le film se termine comme le livre sur une note amer, mais incroyablement émouvante. Le catabolisme des personnages, qui se meurent chacun de leur côté, par amour, maladie ou obsession, est bluffant, et représenté par la mélancolie la plus belle qui soit. Cette deuxième partie est comme elle se devait d'être, magnifiquement tragique. L'infinie beauté des images donnerait presque le vertige, dans un univers troublant, quasi schizophrène.



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